La Colline a 30 ans (1988 - 2018)
le samedi après-midi 13 janvier 2018, salle comble
au théâtre de la Colline. Pour quel spectacle ?
Une seule représentation de trois heures pour
évoquer les trente ans de la vie de ce théâtre
national avec pour acteurs dans les rôles principaux et
par ordre d'entrée en scène, Wajdi Mouawad, l'hôte des
lieux, Jorge Lavelli, le fondateur (de 1988 à 1996), Alain
Françon, l'obsédé textuel (de 1997 à 2009) et Stéphane
Braunschweig, le germaniste (de 2009 à 2016).
Le portrait signé Maria Casarès, lu par une de nos grandes
comédiennes Christiane Cohendy,
A invité Jorge Lavelli à venir conter ses débuts en ce
quartier : des faits marquants ?
De l'audace et de la reconnaissance avec pour première
pièce «Le Public» de Federico Garcia Lorca (1988) et puis
Copi, Beckett, Ionesco, Billetdoux, Grumberg, entre autres.
Comme nouveau directeur, il a proposé des séances à
l'heure du déjeuner.
Lui succède Alain Françon, qui a poursuivi sur la lancée
de son prédécesseur, mais avec sa propre orientation, c'est
à dire «continuer : c'est commencé de continuer». Il a eu
un compagnonnage de grande proximité avec Edward
Bond qu'il a fait connaître au public français à raison
d'une pièce chaque année.
Stéphane Braunschweig se glisse dans les pas d’Alain
Fraçon tout en creusant son sillon germanique voire norvégien,
avec la découverte de l’auteur Arne Lygre. Il
sollicite le comité de lecture du théâtre pour faire apparaître
de nouvelles écritures contemporaines. Le manuscrit «Trafic»
de Yoann Thommerel a été à l'affiche (2014).
Pour cette unique représentation, deux invités d'honneur :
mémoire oblige, avec Jack Lang, ministre de la Culture, et
Jean Perrottet, l’architecte du théâtre.
Aujourd'hui, pour Wajdi Mouawad, le directeur poète,
«diriger ce théâtre est une course de relais»
Théâtre National de la Colline
YVES SARTIAUX