L'Epiphanie :Commencement du pèlerinage de l'humanité vers Jésus-Christ   | L'Ami du 20ème

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L'Epiphanie :Commencement du pèlerinage de l'humanité vers Jésus-Christ


Un jour qui fait date

L'Epiphanie  + PHOTO

Commencement du pèlerinage de l'humanité vers Jésus-Christ


Saint Matthieu raconte, dans son Evangile, que des mages venus d'Orient ont été guidés par une étoile jusque vers Jésus qui venait de naître. "Ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.", écrit-il. Matthieu ne donne pas le nombre des mages. C'est sans doute parce qu'on y lit qu'ils offrent l'or, l'encens et la myrrhe que la tradition populaire en a déduit qu'ils étaient trois.

L'évangéliste ne révèle pas davantage leur nom. Ce n'est qu'aux alentours du VIe siècle qu'apparaissent ceux de Gaspard, de Melchior et de Balthazar. Au fil des siècles on a imaginé la provenance des mages : Gaspard serait venu d'Asie, Balthazar d'Afrique, Melchior d'Europe. La curiosité populaire est allée jusqu'à leur conférer l'évocation des trois âges de la vie : la jeunesse, l'âge mûr et la vieillesse.


Etaient-ils plus vraisemblablement philosophes et astronomes ?

« La grande conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe zodiacal des Poissons en 6-7 avant J.-C. semble être un fait vérifié. Elle pouvait orienter des astronomes du milieu culturel babylonien et perse vers le pays de Juda, vers un “roi des juifs” », répond Benoît XVI.

Les conjectures peuvent se multiplier. Ce qui importe, continue Benoît XVI, c'est que « le voyage des Mages d’Orient est pour la liturgie le début seulement d’une grande procession qui continue tout au long de l’histoire. Avec ces hommes commence le pèlerinage de l’humanité vers Jésus-Christ – vers ce Dieu qui est né dans une étable ; qui est mort sur la croix et qui depuis sa résurrection demeure avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde (cf. Mt 28,20) (homélie du 6 janvier 2012)  ».

Ce voyage est un commencement. Après les petits -les bergers- viennent les sages de ce monde. Le Sauveur vient pour les hommes de toutes cultures, pour tous les peuples. A nous de nous en souvenir aujourd'hui encore : « Les païens partagent le même héritage » (cf. Ep 3,6). Ceux au milieu desquels il n'est pas né. Ceux qui, d'emblée, ne le reconnaissent pas comme leur souvenir. Il est venu proposer le salut à toute femme, à tout homme, sur toute l'étendue de la planète et dans toute l'histoire de l'humanité. A nous de nous en souvenir, oui. Et plus encore, d'en être les témoins.

Père Emmanuel Tois


Légende : l'adoration des mages, par Dürer