Entretien avec le P. Matthieu Jannin, notre nouveau vicaire | L'Ami du 20ème

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Entretien avec le P. Matthieu Jannin, notre nouveau vicaire


Entretien avec le P. Matthieu Jannin, notre nouveau vicaire


L'Ami : Pouvez-vous nous dire quelques mots du parcours qui vous a conduit jusqu’à nous ?

Père Matthieu : J’ai grandi dans une famille chrétienne, où j’ai eu la chance de pouvoir être éveillé à la foi dès le plus jeune âge. Mais c’est adulte que je me suis réveillé et que j’ai gouté la joie de croire et de vivre de l’amour de Dieu pour moi. J’étais alors avocat, je commençais à éprouver les premiers frissons d’une vie professionnelle qui s’annonçait trépidante, et je me suis rendu compte que quelque chose d’essentiel me manquait pour être parfaitement heureux. Par la grande paix que je ressentais le dimanche à la messe, j’ai compris que ce quelque chose était en lien avec Dieu. J’ai rencontré un mouvement de chrétiens avec lequel j’ai cheminé pendant quelques années, pour passer d’une foi reçue à une foi vécue, avant d’entendre au fond de mon cœur l’appel à devenir prêtre. Je crois que c’est vraiment dans ce terreau de la fraternité vécue avec d’autres que j’ai appris à aimer le Christ d’une manière adulte, et à aimer son Église.


L'Ami : Et dans les dernières années avant de venir dans le 20e ?

Père Matthieu : Je suis entré au Séminaire où j’ai passé six belles années, dans la prière et l’étude. Et juste avant de venir dans le 20e, j’ai suivi un diplôme complémentaire de théologie à Bruxelles. J’ai notamment étudié ce que saint Augustin pensait de l’Église. Pour lui, on ne peut pas faire partie de l’Église sans laisser son cœur battre en communion avec celui du Christ et de nos frères et sœurs chrétiens. Cela change tout ! Sous cet angle, être chrétien n’est pas une appartenance formelle à une institution, c’est une vie avec Dieu qui se déploie dans l’amour que l’on a pour Dieu (la prière) et pour nos frères (le service et l’édification mutuelle dans la sainteté).


Qu’est-ce qui vous rend heureux dans votre mission ?


J’ai la joie d’accompagner les enfants du catéchisme dans leur découverte de la foi. Et vous savez, les enfants sont très curieux, ils ont plein de questions sur Dieu, sur le monde, sur l’Église... C’est passionnant de faire ce chemin avec eux et de les conduire à rencontrer Dieu dans la prière. Ils le font avec un cœur d’enfant, avec la simplicité de leur âge mais aussi avec un vrai sérieux. J’aime également le temps à l’accueil de l’Église. C’est là que je rencontre le plus les habitants de notre quartier : tous ne sont pas chrétiens, mais tous se posent des questions sur le sens de la vie et sentent au fond d’eux-mêmes qu’un prêtre peut leur donner une oreille et des repères.


L'Ami : Une dernière question, comment vous caractériseriez le 20e ?

Le 20e est vaste et composé de plusieurs villages… Pour le moment, je connais surtout celui de Ménilmontant. J’aime sa diversité, son bouillonnement et sa soif de justice. Je vois dans tout cela une aspiration spirituelle !


Entretien recueilli par Bernard Maincent