Un jour qui fait
date (mettre l'icône du 6 janvier)
Le jour
des Rois + Photo à trouver et à mettre
par vous avec un grand merci
Douze jours après Noël,:
nous célébrons les Rois. Ces douze jours et douze nuits qui
séparent les deux fêtes (Noël et l'Epiphanie) étaient
particulièrement importants au temps de nos ancêtres paysans, qui y
voyaient un reflet prémonitoire des douze mois de l’année à
venir. Suivant une très ancienne coutume – remontant peut-être
aux Saturnales romaines – on désigne un roi d’un jour à l’aide
d’une fève cachée dans une galette. Cette tradition se porte
fort bien, et il est piquant de constater qu’on partage aujourd’hui
les galettes des rois dans les contextes les plus variés, sans trop
se soucier de la référence chrétienne qui fonde cette
célébration.
Ces rois, qui
sont-ils ?
L’Evangile selon Saint
Matthieu nous offre un récit de la naissance de Jésus marqué à la
fois par le merveilleux et le tragique. Jésus n’est qu’un
nourrisson lorsque des mages venus d’Orient se présentent à la
cour du roi Hérode le Grand, à la recherche du roi des Juifs qui
vient de naître. Hérode, tremblant pour son pouvoir, les invite à
poursuivre leur quête et à l’avertir quand ils l’auront trouvé,
sous le prétexte qu’il veut aller lui aussi l’adorer. Les mages,
suivant l’étoile, trouvent Jésus et lui offrent des présents
royaux : or, encens et myrrhe. Puis avertis en songe, ils
regagnent leur pays par un autre chemin. Dans sa fureur, Hérode
ordonne alors que tous les enfants de moins de deux ans nés aux
alentours de Bethléem soient passés au fil de l’épée. Jésus
ne doit la vie qu’à la fuite de ses parents en Egypte, jusqu’à
la mort d’Hérode.
Cet épisode dramatique
connu sous le nom de massacre des Innocents n’est pas confirmé par
les sources historiques. La cruauté d’Hérode, qui entre autres
tueries a fait mettre à mort trois de ses propres fils,
impressionnait cependant jusqu’aux Romains eux-mêmes. La tradition
catholique a fait de ces mages des rois au nombre de trois, appelés
Melchior, Gaspar et Balthazar. Ils sont parfois représentés comme
appartenant aux trois grandes familles humaines (noir, jaune, blanc),
pour signifier que la naissance de Jésus concerne toute l’humanité.
C’est leur adoration du Christ que nous célébrons à chaque
Epiphanie, le 6 janvier.
Roi des Juifs : un
titre mortifère
Elargissons notre propos.
Jésus a été poursuivi pendant toute sa vie par un titre
mortifère : roi des Juifs. Le premier épisode est le baptême
de sang des Saints Innocents. Plus tard, des foules galvanisées par
la prédication et les œuvres de Jésus voudront en faire leur roi,
et il se retirera seul dans les collines pour leur échapper. Voici
enfin la Passion, et Jésus est rattrapé par cette royauté
redoutée. C’est en son nom qu’il sera ridiculisé et affublé
d’un manteau rouge. Puis l’écriteau trilingue (hébreu, grec,
latin) fixé à la croix sur ordre de Pilate portera l’unique motif
de condamnation : Jésus de Nazareth roi des Juifs. Son titre a
le goût du vinaigre, et sa couronne est d’épines. Pourtant, ce
n’est pas la fin de l’histoire pour les chrétiens : Jésus
ressuscité règne désormais sur un royaume qui n’est pas de ce
monde, où l’amour a vaincu la mort.
Gilles Godefroy