Le 22 mai de l’année dernière, le directeur du
théâtre national de la Colline, Wajdi Mouawad
annonçait une présentation de rentrée 2017
et une programmation entière pour 2018. Le
temps a passé, et pour des raisons diverses, fi nancières,
techniques, les derniers mois de cette année ont subi
quelques changements. Et la nouvelle version se profi le
comme suit :
du 19 septembre au 14 octobre - Petit Théâtre -
« Points de non-retour » d’Alexandra Badea
« Tout est politique dans la vie. Même l’amour. Ce sentiment
qui traverse nos capacités physiques et psychiques,
qui nous surprend et nous altère par sa force.
Chacun le défi nit différemment et pourtant c’est politique.
On ne peut pas aimer dans un sens divergent à
notre existence ». A.B
C’ est l’histoire d’Amar qui tombe amoureux de Lina,
en France dans les années 70. L’auteure remonte le fi l
du temps, du côté du père d’Amar, tirailleur sénégalais,
réquisitionné pour combattre l’ennemi nazi aux côtés
des Français.. Une page de notre Histoire.
du 20 septembre au 20 octobre - Grand Théâtre -
« Révélation » de Léonora Miano
« Pour en revenir à ce commerce, nos fournisseurs élevaient
des individus dans le seul but de les échanger
contre des denrées. Ils produisaient des captifs comme
d’autres faisaient pousser des légumes ». L.M
A propos de l’Afrique et de l’esclavage : Comme la marche
fut longue et ceux qui marchèrent furent nombreux à
travers les âges de génération en génération…
du 8 au 30 novembre - Grand Théâtre -
« Inflammation du verbe vivre » de Wajdi
Mouawad
« Toutes les vicissitudes de notre vie sont des matériaux
dont nous pouvons faire ce que nous voulons ». Novalis,
poète, (1772-1801).
Ces mots résonnent dans l’oeuvre de Wajdi Mouawad.
Pour cette tragédie, il revient à la source, la Grèce antique
avec Sophocle pour fi gure essentielle. Après « Les
larmes d’Oedipe », il rend hommage à Robert Davreu,
l’ami disparu et poursuit son périple à la recherche de
Philoctète et des héros antiques.
du 9 novembre au 1er décembre - Petit Théâtre -
« Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi
un invincible été » d’Anaïs Allais
« Maintenant encore, les matchs du dimanche, dans un
stade plein à craquer, et le théâtre, que j’ai aimé avec une
passion sans égale, sont les seuls endroits au monde où
je me sente innocent » Albert Camus (1913-1960). Questions
de foot et d’Histoire : Point de départ pour ce récit
avec en défense le portrait d’Abdelkader Benbouali, qui
croisa au Racing club d’Alger, au début des années 30, un
certain Albert Camus. Une fresque familiale où les questions
de fi liation croisent l’héritage de la colonisation.
du 5 au 30 décembre - Grand Théâtre -
« Tous des oiseaux » - reprise - de Wajdi
Mouawad
(voir L’Ami n° 740) Sous aucun prétexte, à ne pas manquer,
deuxième chance à saisir !
Pour information, pendant l’été, du 18 juin au 6 septembre,
des travaux de rénovation sont prévus dans la
grande salle du théâtre : amélioration du confort en
remplaçant des fauteuils, changement des sols, mise en
conformité en matière d’accessibilité, optimisation des
conditions de visibilité pour les places latérales. Théâtre
de la Colline, 15, rue Malte-Brun 01 44 62 52 52 ■
YVES SARTIAUX