Les
70 ans du groupe scout Notre-Dame des Otages
Encadré
Habitants du sud 20ème
Le
scoutisme n'existe pas que dans le nord 20ème; il a été
remis en œuvre dans le sud il ya 3 ans. Les parents et jeunes
intéressés doivent s'adresser aux paroisses Saint Gabriel et Saint
Jean
Fin
de l'encadré
Le
groupe « Scouts et Guides de France » Notre-Dame des
Otages, encore appelé « 177ème de
Paris », a soixante-dix ans. Depuis l’après-guerre, il sert
donc fidèlement les familles et les jeunes d’un quartier
attachant. Commençons donc par esquisser l’histoire de ce quartier
pour ceux qui ne la connaitraient pas encore.
Un
peu d’histoire (et de géographie)
Son
point culminant est la butte du Télégraphe, dont les pentes ont
abrité des villages autrefois agricoles que Paris a finalement
absorbés : Charonne, Ménilmontant, Belleville. Il en est longtemps
resté un petit air de quartier à part, marqué par les souvenirs
terribles de la Commune. Malgré la pression de la capitale, bien des
jardins subsistent encore au début des années cinquante, des
jardins non plus paysans mais ouvriers, dans un quartier où la
pauvreté reste bien présente et où partir en vacances ne va pas de
soi. L’Eglise le sait, et depuis longtemps s’efforce d’agir :
rue du Retrait par exemple, le Patronage Saint-Pierre est au service
des jeunes depuis la fin du dix-neuvième siècle.
La
tâche est rude cependant, et les Scouts vont venir à la rescousse
pour servir un double but : d’une part, donner aux jeunes
l’occasion de quitter Paris, de découvrir la nature, d’autre
part, de leur faire vivre la spiritualité chrétienne ou peut-être
la découvrir.
Bien
des choses ont changé depuis 1947. Les ouvriers sont partis, le
quartier s’est embourgeoisé. Ménilmontant est pourtant resté une
terre d’accueil, et on y vient d’Afrique ou d’Asie. La
place du christianisme a beaucoup changé en deux générations, sans
qu’on puisse en conclure que le désir de Dieu est moins vivace.
Le
Groupe scout des Otages, branche locale du Scoutisme international
.
Savez-vous bien ce qu’est le groupe Scout de Notre-Dame des Otages,
et tout ce qu’il peut faire pour vous et vos enfants ou
petits-enfants ? Ce groupe, c’est d’abord la branche
locale de la plus grande association du monde en nombre de membres :
le Scoutisme International. C’est aussi, bien concrètement, un
groupe de parents qui veulent faire vivre le scoutisme à leurs
enfants, et leur faire découvrir les valeurs qu’il porte :
en particulier, le respect de soi-même, des autres et de la
nature.
Pas
de scoutisme sans chefs bien sûr, et le groupe c’est aussi une
maitrise, c’est-à-dire des chefs responsables et formés, qui
consacrent bénévolement une bonne partie de leurs vacances aux
camps d’été. C’est, enfin, une centaine de jeunes de différents
niveaux d’âge. Garçons et filles partagent les mêmes
activités : le mouvement des Guides (filles) s’est en effet
réuni depuis une vingtaine d’années avec celui des Scouts de
France pour former les SGDF, c’est-à-dire les Scouts et
Guides de France.
Des
Farfadets aux Compagnons
Les
plus jeunes sont les Farfadets, de six à huit ans, dont les «
chefs » sont simplement des parents. Puis viennent les
Louveteaux de huit à onze ans (chemises jaunes), suivis des
Scouts de onze à quatorze (chemises bleues) puis des Pionniers de
quatorze à dix-sept ans (chemises rouges). Enfin vient la branche
majeure des Compagnons, de dix-huit à vingt ans (chemises vertes).
Les activités évoluent bien sûr avec le niveau, ainsi le camp des
Louveteaux doit être proche de Paris alors que les Compagnons –
qui n’ont plus de chefs – doivent préparer et financer eux-mêmes
une action humanitaire à l’étranger. La pédagogie scoute invite
en effet chacun à grandir en autonomie et en responsabilité.
Mouvement
ouvert à tous, croyant ou non
Les
Scouts et Guides de France sont avant tout « un mouvement
catholique ouvert à tous ». Chaque groupe scout a donc
un aumônier: c’est aujourd’hui le Père Bertrand Dufour, curé
de Notre-Dame de Lourdes, qui ne compte plus ses efforts – et ses
kilomètres ! – pour éclairer de sa foi le groupe des Otages.
Mais le mouvement est ouvert à tous, ce qui veut dire en
particulier qu’il n’est pas nécessaire d’être baptisé,
ou croyant, pour s’y inscrire. La spiritualité chrétienne est
proposée aux jeunes, par exemple dans quelques « temps
spi » pendant les camps, mais cette invitation n’est
pas prosélyte et la liberté de chacun est respectée. Parfois, bien
sûr, un scout – ou un chef – choisit d’aller plus loin.
Le mois dernier, j’ai eu la joie d’assister au mariage
d’Anne-Sophie, baptisée alors qu’elle était chef, qui m’a
fait l’honneur de me choisir pour parrain…et dont le mari
Guillaume était chef lui aussi ! Il faut savoir que le
scoutisme crée des liens d’amitié aussi forts que durables :
scout un jour, scout toujours
n’est pas un slogan, mais une réalité.
Avez-vous
dans votre entourage un enfant, un adolescent qui a envie de se faire
des amis, de découvrir la nature et le vivre ensemble, de jouer,
d’être autonome et responsable ? Les SGDF sont pour lui –
ou pour elle ! Nous avons aussi un grand besoin de chefs, et
serons heureux d’accueillir les jeunes qui voudraient bien accepter
cette belle responsabilité.
Le
25 juin célébration de l'anniversaire du Groupe
Le
groupe s’apprête à fêter son anniversaire: le dimanche 25 juin,
nous serons donc à la messe à l’église Notre-Dame de Lourdes à
10h30, puis pour le déjeuner et les jeux d’après-midi dans la
cour de Notre-Dame des Otages. C’est l’occasion de nous
rencontrer !
Gilles
Godefroy.