A la
Colline en 2017-2018
« Des
saisons » de toutes les couleurs
Le lundi 22 mai, Wajdi
Mouawad, le directeur du théâtre national de la rue Malte-Brun, a
dévoilé non pas les pièces de la saison à venir, mais celles d’un
ensemble de saisons, de septembre 2017 à décembre 2018, avec un
retour progressif à l’année civile. Découvrir les spectacles au
fil des équinoxes et des solstices, le printemps voué à la
jeunesse, l’été aux disparus, l’automne aux auteurs, et l’hiver
à l’enfance.
Sur la scène durant plus
de deux heures, Wajdi Mouawad s’est présenté et a fait applaudir
les 84 permanents du théâtre qui composent la partie invisible de
l’iceberg, celle qui est en profondeur le cœur même de la vie de
ce lieu, situé entre le cimetière du Père-Lachaise et la place
Gambetta, entre la mort et la vie… Wajdi Mouawad nous a avoué être
intéressé par les statues qui bougent et les artistes ; sur ce
second point, la Colline est un vivier d’artistes.
Petit aperçu de ce
qui se vivra à la Colline, comme un festival de tous les mots,
dits par des comédiens, à partir d’une vingtaine de textes
écrits par seize auteurs d’aujourd’hui.
2017
Un spécialiste de
la chair des mots, Valere Novarina, pour « L’homme
hors de lui » , avec Dominique Pinon pour messager
qui sera l’homme de la révélation dans un monologue
« invectif ».
Un spectacle en
québécois d’Annick Lefébvre « Les barbelés » :
les derniers mots de la dernière heure de la vie d’une femme;
Un retour à
l’épopée avec « Le chant de l’oiseau amphibie
» de Wajdi Mouawad.
L’histoire d’une
rencontre avec « l’idée absolue de l’autre » en quatre
langues.
Un spectacle pour
enfants en mots et en musique, « Gus » de
Sébastien Barrier et Nicolas Lafourest, l’histoire d’un chat
très attachant.
2018
Prix Nobel de
littérature en 2004, Elfriede Jelinek, auteure autrichienne, qui
poursuit son exploration des mythes féminins avec - Schatten
(Euridike sagt) - Ombre (Eurydice parle ) -.
Un témoin de son
temps, Alexandra Badea, auteure de deux pièces : « A la
trace » , autour de la maternité «on devrait apprendre
comment aimer nos enfants sans chercher à les connaître», avec
Judith Henry et Nathalie Richard sur scène ; et un peu plus tard
« Points de non retour » , ou comment assumer
l’histoire d’un pays avec ses moments de grandeur et ses zones
d’ombre.
Un « Dîner en
ville » organisé par Christine Angot , avant une
élection présidentielle à la française . L’action sert de
cadre à la situation des convives..
D’autres
créations : « Victoires » de Wajdi Mouawad ,
portrait d’une jeune femme qui croyait aux mots qui disent les
maux, et « Mort prématurée d’un chanteur populaire
dans la force de l’âge » avec Arthur H dans le
rôle titre ; « La Maison » de Julien Gaillard, qui
renvoie au temps des souvenirs de l’enfance…avec Frédéric
Leidgens ; « Quills » de Doug Wright, « les
derniers jours du Marquis de Sade », interprété par Robert
Lepage.
Wajdi Mouawad veut
repenser le lieu comme un espace de convivialité et de rassemblement
avec des rendez-vous, des échanges, un colloque jeunesse, un concert
rock, sans oublier un anniversaire - les 30 ans de la Colline - et
entreprendre des travaux dans la grande salle à l’été 2018, et
au dehors, des projets de végétalisation, pavage et
semi-piétonisation de la rue.
Sur un plan pratique, le
système de l’abonnement est remplacé par celui de l’adhésion
plus souple et plus libre, avec une carte solo d’un montant de 6 à
25 € et des billets de 8 à 13 € par spectacle.
La Colline, 15, rue Malte
Brun 01 44 62 52 52 YVES SARTIAUX