15 août, fête de l’Assomption | L'Ami du 20ème

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15 août, fête de l’Assomption


15 août, fête de l’Assomption


. Le 15 août les chrétiens catholiques et orthodoxes fêtent la mère du Christ, Marie. Rappelons que l'Assomption de Marie signifie la montée au ciel de la Mère de Jésus en corps et en esprit; cette croyance n'a été érigée en dogme par l'Eglise Catholique qu'en 1950, mais elle était très ancrée dans le peuple chrétien depuis de nombreux siècles.



C’était, dans la France rurale d’autrefois, le temps des moissons, un moment de travail intense, si urgent que parfois les curés dispensaient leurs fidèles de la Messe pour qu’ils puissent passer toute leur journée aux champs. Rien de tel aujourd’hui : nous sommes au cœur des vacances d’été, Paris s’est vidé de ses habitants et les célébrations ne rassemblent que celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de partir, voire d’assister dans tel village ou telle région, appareil photographique à la main, à une procession tellement authentique avec célébrants en costume d’époque !


La personne de Marie

La fête de l’Assomption, si on veut bien la vivre, est pourtant tout autre chose que du folklore. Acceptons donc de nous arrêter un instant sur la personne de Marie. Que savons-nous d’elle ? L’Evangile nous rapporte quelques paroles échangées entre Jésus et sa mère. Et on est surpris de constater que Jésus fait preuve d’une dureté qui ne lui ressemble pas : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » A une femme qui exprime publiquement le bonheur que doit ressentir sa mère, il réplique : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu ». Et quand sa famille le cherche, il désigne la foule autour de lui : « Voici ma mère et mes frères ». Pourtant, Marie est tendresse et confiance, lorsqu’elle inaugure la mission de son fils en disant : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Elle est générosité, de la crèche à la croix, en donnant son fils au monde alors même qu’un glaive de douleur transperce son âme. L’Evangile ne nous dit pas si elle a rencontré le Christ ressuscité.


A Lourdes les cœurs s'ouvrent à Marie

Nous voici bien loin des couleurs un peu mièvres dont Marie est parée dans l’imaginaire collectif. Mais en quoi cela nous concerne-t-il  aujourd’hui ? Transportons-nous dans la cité mariale, dont une église de notre quartier porte le nom, à Lourdes. En ce lieu, le 15 août est bien sûr un jour d’activité majeure, où pèlerins du monde entier, valides et infirmes se bousculent dans une ambiance digne de Capharnaüm. Où trouver Marie dans tout cela ? Au sanctuaire bien sûr, à la grotte, vous dira-t-on. Mais aussi dans la prière commune de celles et ceux qui communient à la confiance de Marie, et dans la confiance à Marie. Des cœurs s’ouvrent, des vocations naissent, des esprits sont bouleversés, des rencontres se font qui ne s’oublieront pas. Pas de quoi crier au miracle ? Je ne sais pas. Mais allez et voyez : ce jour en ce lieu, la souffrance se fait joie.


Gilles Godefroy