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La « Maison de l’air » au cœur du débat et d'un appel à projet




Conseil d’arrondissement du 23 mai

La « Maison de l’air » au cœur du débat et d'un appel à projet



A l’ouverture du conseil d’arrondissement, la Maire obtient une minute de silence pour honorer la mémoire de l’ancien membre du conseil d’arrondissement que fut Laurent Boudereaux. Tous ceux qui l’ont croisé gardent en mémoire son ouverture d’esprit et son dévouement.


Par la suite, un vœu de l’exécutif soulève un débat assez vif. Il s’agit de trouver un sort meilleur à « la maison de l’Air », qui surplombe le parc de Belleville. Cet édifice n'a pas remporté un grand succès populaire; il est d'ailleurs fermé depuis 2013. Et pourtant son emplacement lui offre de grands atouts :.
il bénéficie d’une très belle vue, non seulement sur le quartier de Belleville, mais aussi sur une large partie du Nord Est de la capitale.

La maire refuse que cet édifice demeure à l’abandon, et elle ne croit pas à une relance dans le même cadre public qui a été le sien depuis sa construction.


Pour une privatisation rentable et au service des habitants

Frédérique Calandra recommande qu’une orientation forte soit choisie. Aucune solution non commerciale et économiquement viable n’a été trouvée. Le bâtiment n’est pas « classé », mais appartient à la Ville de Paris, c’est elle qui supporte les frais d’entretien. Construit dans les années « 1980 », son esthétique est discutable et a des manques importants en matière de chauffage et d’isolation thermique. Quelque soit son usage public, il faudrait financer des investissements très lourds, et le budget de la capitale ne le permet pas. Aucune piste n’a été trouvée pour un usage pérenne qui soit supportable financièrement.

La Maire recommande donc qu’un concours soit lancé auprès d’opérateurs privés, qui sauraient mettre en place des usages rentables, par exemple de restauration ou d’animation. Un appel à projet vient d'être lancé, qui a comme objectif la mise en place d’une activité économiquement viable et socialement significative.


Un projet qui est loin de faire l'unanimité

Plusieurs voix s’élèvent parmi les conseillers présents contre ce qui apparaît comme une manière d’abandon au secteur privé. C’est notamment le cas de Danielle Simonnet qui dit son aversion envers une éventuelle ouverture commerciale. Les habitants du quartier seront exclus d’un restaurant trop cher pour eux. Elle accuse la maire d’ignorer les préoccupations des habitants.

Frédérique Calandra riposte vivement. « Je connais Belleville et Ménilmontant », dit-elle. « J’y ai habité pendant 14 ans. Les dealers de la villa Faucheur, je connais. C’est un racket violent », et elle ajoute : « On ne peut mettre partout des camionnettes de la police ». Et la maire donne d’autres précisions : « sur les cars de CRS demandés pendant 10 ans par un établissement, sur les agressions subies par les gardes du parc de Belleville ».

Et Frédérique Calandra conclut : « Si un projet peut être porté par un candidat du milieu économique, nous gagnerons la bataille de l’emploi, la bataille de la création de richesses. Nous inaugurerons une étape décisive sur l’avenir de ce quartier ».


Jean-Marc de Préneuf

3000


Encadré à mettre en regard de cet article, avec photo

Le dépôt de candidature à l'appel à projet concernant les locaux de la Maison de l'air est ouvert jusqu'au 31 juillet à 16h. On peut consulter le cahier des charges sur : https://arcinnovation.fr/projet/pavillon-parc-de-Belleville.

Légende : Au pied du Belvédère de Belleville et face à Paris, l’avenir des 642 m2 de la Maison de l’air ne laisse pas la population indifférente (Manifestation avec discours du 5 juin 2017)