Pour vivre avec un handicap, montrer son potentiel au lieu de
ses limites
Dans le
20ème,
une association majeure dans sa spécialité : Handisport
« Handisport Open
Paris 2017, Rendez-vous avec des athlètes
d’exception ». D’exception, ces athlètes le sont
vraiment, à tout point de vue. Ces 30 et 31 mai au stade Charléty,
des applaudissements nourris jaillissent à leur passage. On salue le
courage et la ténacité de chacun d’eux pour arriver au succès de
la première place, mais surtout au succès sur soi-même.
Qu’importe
le handicap et ce que l’on en voit, l’essentiel est de se
dépasser.
L’Open Paris
2017 organisé par Handisport : de quoi s’agit-il ?
Suivie par un public qui
lui est tout acquis, la 3ème édition de l’Open de
Paris rassemble en demi-finale et finale plus de 450 athlètes
représentant 33 nations, dans diverses disciplines (lancer de poids,
de disque ou de javelot en fauteuil ou debout, saut en longueur et en
hauteur, course debout ou en fauteuil). En fonction du type et de
l’importance de son handicap, chaque athlète relève d’une
catégorie : c’est cette classification qui permet l’équité
entre les participants.
Le message que veut faire
passer Handisport auprès de tous les handicapés, c’est qu’à
quelque niveau qu’on se situe, le sport est facteur d’autonomie,
d’accomplissement, de victoire sur soi-même et sur le regard des
autres, de banalisation du handicap. Il permet de montrer son
potentiel au lieu de ses limites et d’échapper à la solitude qui
fragilise.
Hier et aujourd’hui
A ses débuts, après la
2ème guerre mondiale, le handisport a été utilisé
comme thérapie dans la rééducation des paraplégiques. On
privilégiait son aspect ludique. Mais il est vite devenu une
activité de loisir à part entière, puis une activité de
compétition.
Aujourd’hui la
Fédération Française Handisport compte plus de 36.000 licenciés,
60.000 pratiquants, une centaine de comités régionaux ou
départementaux et près de 1.400 clubs ou sections dans 30
disciplines différentes : c’est dire son implantation sur le
territoire.
Mais il faut se battre
pour faire reculer les limites d’accès au sport que sont le
manque des moyens de transport, la rareté des enseignants
spécialisés, le coût souvent très élevé du matériel
spécifique.
De très nombreux sports
sont accessibles aux handicapés, à la seule condition d’y
apporter les aménagements nécessaires. Ainsi les mal voyants et non
voyants peuvent-ils pratiquer une forme de football, avec un ballon
sonore. Et des skieurs non voyants descendent les pistes, menés par
la voix de leur guide.
Dans le viseur, les
Jeux Olympiques
Les Jeux Olympiques de
2020 se profilent déjà. Certains s’interrogent : y a-t-il un
risque de « schisme » entre les athlètes handicapés de
haut niveau et ceux dont les ressources physiques ou techniques sont
moins élevées ? Question sur laquelle devra impérativement se
pencher le Comité International Paralympique, équivalent du CIO.
Et les JO de 2024 ?
Paris est candidate, Paris qui veut montrer que la diversité est un
catalyseur de richesses et d’intégration, que chacun est acteur
d’un développement durable et au service de tous. Les handicapés,
de par ce qu’ils vivent, sont nos maîtres en la matière. Alors
les JO de 2024 à Paris avec eux ? Oui !
Mais avant cela et tout
de suite, notez les Championnats paralympiques du monde d’Athlétisme
à Londres, du 14 au 23 juillet prochain. Si vous êtes en Angleterre
à cette époque, ne les manquez pas.
Et si l’Association
vous intéresse, allez frapper à sa porte !
Anne
Boulanger-Pécout
Coordonnées :
Fédération Française
Handisport, 42 rue Louis Lumière,– 01 40 31 45 00 –
www.handisport.org