« Jan Karski » (mon nom est une fiction) | L'Ami du 20ème

Accueil
Sommaire du numéro en kiosque
Quartiers du 20ème
Liens du 20ème
Nous joindre
Acheter le journal
Histoire de l'Ami
Comment participer ?
Les archives du 20ème
Les numéros de 2019
Les numéros de 2018
Les numéros de 2017
Les numéros de 2016
Les numéros de 2015
Les numéros de 2014
Les numéros de 2013
Les numéros de 2012
Les numéros de 2011
Les numéros de 2010
Les numéros de 2009


« Jan Karski » (mon nom est une fiction)



Théâtre de la Colline

 « Jan Karski » (mon nom est une fiction)

de Yannick Haenel

envoyée par messsage séparé


« Jan Karski » est un roman en trois parties sur le destin d’un homme singulier. Jan Karski (1914-2000) est résistant polonais durant la seconde guerre mondiale.

En 1942, il entre dans le ghetto de Varsovie et tente d’alerter les Alliés sur le sort de la Pologne et l’extermination des Juifs d’Europe. Pour ébranler la conscience du monde ? Et le monde a-t-il encore une conscience ?

Que veut dire Jan Karski lorsqu’il déclare « Je suis catholique juif » ?

Au chapitre premier de l’ouvrage de Yannick Haenel, les paroles que prononce Jan Karski sont celles de son entretien avec Claude Lanzmann dans le film « Shoah » (1977) ; au chapitre 2, figure un résumé du livre de Jan Karski, « Mon témoignage devant le monde », réédité en 2004 ; et au chapitre trois, une fiction de l’auteur sur les phrases, les pensées de cet homme messager qui attend une réponse…


Un théâtre de la réparation

Le spectacle présenté par Arthur Nauzyciel est l’adaptation du tryptique de Yannick Haenel (documentaire, biographie, fiction). Il s’attache avec « Jan Karski » à créer un lieu de résistance à l’oubli, un espace de réparation, en écho à la phrase de Paul Celan « Personne ne témoigne pour le témoin ». Troublé par le parcours de cet homme dans l’Histoire en marche, Arthur Nauzyciel est allé au plus près de cette prise de parole suivie d’un silence fracassant, et quand les mots font défaut, il les remplace par des gestes, ceux du corps dans la danse…

Comment faire pour qu’on n’oublie pas ? Devoir de mémoire d’un homme d’aujourd’hui, Arthur Nauzyciel, sur un homme et son histoire, Jan Karski, témoin de l’extermination radicale des Juifs. Au cours du spectacle, des dispositifs scéniques : un petit film montre le mur d’enceinte du ghetto (1940-1943) et la ville de Varsovie aujourd’hui. Et la voix de Marthe Keller. Pour son excellente interprétation de Jan Karski, le comédien Laurent Poitrenaux a été récompensé.

  YVES SARTIAUX